mardi 9 avril 2013

Les étudiants engagés dans la lutte contre les violences faites aux femmes

 
Ph. Freddy Bikumbi
Ce vendredi 5 avril 2013, les étudiants de l’Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs à Goma étaient en contact avec le message de la Campagne NOUS POUVONS.

« Vivons ensemble sans nous violenter », c’est autour de ce thème que les étudiants n’ont pas hésité à donner leurs points de vue sur la situation de la jeune fille étudiante et son vécu quotidien durant son cursus scolaire. Les orateurs Agents de changement, dans leurs différents exposés ont touché les formes de violences que subissent les femmes dans la communauté estudiantine. Ils ont cité la prostitution forcée pour gagner des points, des humiliations au sein des auditoires parce qu’elles sont tout simplement femme, des pratiques de violence à l’accueil des nouveaux étudiants, de bourdonnement au passage des étudiantes soit à leur réponse dans l’auditoire,...
Ph. Freddy Bikumbi
Les facilitateurs de cette rencontre ont mis un accent sur les pratiques de bleusaille qui laissent à désirer. Ces pratiques ont comme risque de décourager certaines filles congolaises à embrasser les études supérieures, de peur de se retrouver avec des habits déchirés, roulée dans la boue, vexation,… En matière de violence ne faut pas toujours voir la violence sexuelle mais ces pratiques encrées qu’on trouve que c’est normale et pourtant elles pérennisent la violence à la femme.
Au cours des échanges sur les questions réponses, un étudiant a posé cette question : « Quelles sont les stratégies de la Campagne NOUS POUVONS qui diffèrent des autres campagnes ?
Ph. Freddy Bikumbi
Ph. Freddy Bikumbi
La réponse, elles sont multiples. Selon les principes de la Campagne NOUS POUVONS, les stratégies utilisées visent la conscientisation, la mobilisation sociale, l’engagement solennel et sincère, amener d’autres membres de la communauté au changement, et bien d’autres sont mises en application pour que règne la paix sociale, la justice sociale dans nos sphères de vie. Aussi, ce mouvement n’a pas de durée comme tant d’autres. NOUS POUVONS est permanent et perpétuel pour des générations futures, car en République Démocratique du Congo déjà des hommes et des femmes sont devenus des agents de changement et leurs comportements sans violence à l’endroit des femmes sont transmis d’un individu à l’autre. Ils ont un slogan fort : « Le changement commence par moi ».
Les étudiants de l’ISDR/GL ont compris le message de la Campagne, ils se sont engagés comme Agents de changement…

Pourquoi s’engager et devenir Agent de changement ? Tout part de sa conviction que la femme a des droits comme l’homme. Et que personne n’a le droit de violenter l’autre. Seule la conscience libère cette décision de changer ses comportements et attitudes qui sous tendent toute violence à l’égard des femmes.
Pourquoi la Campagne à l’ISDR/GL ? Les autorités académiques ont jugé utile que les étudiants futurs responsables de demain puissent savoir que la jeune fille a les mêmes droits que son frère. Le développement de ce pays demande la participation de tout le monde sans discrimination aucune.

Le secrétaire académique de l’ISDR/GL Le chef des travaux Sylvestre KINYATA a pris part à cette séance de sensibilisation de même le président du comité des étudiants qui ont trouvé une opportunité pour partager les expériences de lutte contre les violences faites aux femmes entre les agents de changement er les étudiants.
Les intervenants du jour Mr Jerry’s KAJIBWAMI, Mme Delphine ITONGWA et Mme DENISE KOMBI ont profité de cette occasion pour conscientiser les jeunes étudiants futurs techniciens de développement rural à travers les échanges sur les violences à l’endroit des femmes.

Un artiste talentueux agent de changement n’a pas manqué au rendez-vous. Mackelsambo de son vrai nom MACHOZI KATAKA LUSAMBO. Il a agrémenté l’assemblée à travers sa chanson « BISHAKOSHI » qui peut se traduire comme « les valises ». Leçon morale à travers cette chanson ; Il a invité les jeunes étudiantes à ne pas prendre des vieux papas comme amants à cause de leur argent qui les trompe. Par contre, faire revenir ces mauvais papas qui abusent les jeunes filles à la raison.
 
Ph. Freddy Bikumbi
L’ISDR/GL à Goma est un milieu qui regorge maintenant des étudiants agents de changement qui attendent la cérémonie de prestation de serment solennel d’ici là.
« La femme est un autre moi-même, je ne peux pas la violenter »
Freddy BIKUMBI.
 
 

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