mardi 30 avril 2013

L’épanouissement de la jeune fille congolaise

Titre : L’épanouissement de la jeune fille congolaise
Dans la culture congolaise, en famille les travaux ménagers sont de l’apanage des femmes. Dès le bas âge, la jeune fille connait que balayer, faire la vaisselle, préparer à manger tout relève de ses attributions au quotidien. Cette façon de faire a conduit au non épanouissement de la femme. Le temps d’aller à l’école reste insuffisant même pour le loisir et le repos ne figurent pas dans son agenda du jour.
Le garçon, se considère étant le futur responsable donc un chef qui ne doit pas exécuter certaines tâches au profit de toute la famille. La Campagne NOUS POUVONS a une autre vision pour le bonheur de tout le monde en famille. « Il n’y a pas des travaux pour les femmes et ceux qui sont réservés uniquement aux  hommes, à part, mettre au monde des enfants qui revient aux femmes qui supportent la grossesse ! »
Cette affiche en imageest interprétée en swahili.
La première phrase : « TUGAWE KAZI » qui signifie « partageons les tâches ». Il est mieux de voir dans cette vision l’exécution des travaux domestiques. Dans la plupart des endroits en République Démocratique Congo, les violences sont devenues une habitude qui handicape la femme surtout en famille. Sur cette image, papa coupe du bois de chauffe et maman travaille la terre. Ce n’est pas mauvais lorsqu’un homme va ramasser du bois mort dans la forêt. Par exemple à Goma, aux camps des déplacés de MUGUNGA, on compte des femmes victimes du viol lorsqu’elles partent ramasser du bois mort aux forêts proches du Parc national des Virunga. Voilà une des conséquences.
Dans cette ville même, voici cette fille de 16 ans Ruth KABALA retrouvée à la cuisine. Elle déclare travailler de trop après ses études la journée. "je n'ai pas du temps de revoir mes notes l'après midi dit-elle car j'apprète à manger pour la famille. Grâce à une sensibilisation sur le partage de tâche, sa mère Laetitia Asanya a pris la décision qu'elle ait le temps d'étudier l'après midi après une heure et trente minutes de travail au lieu de 19h ou 20h la nuit.
Photographiée sur ordre de sa mère.
Partager le travail constitue un moyen de soulagement pour les filles. La vie au village fait souffrir celles-ci et même en ville. Elles transportent les fardeaux plus que leurs résistances en âge. Mais, l’exemple est donné sur cette affiche. Revenant du champ, du papa aux enfants, chacun porte un coli en rentrant à la maison. Une fois arrivée, il ne faut pas partager seulement le travail mais aussi à manger !
Il est rare en République Démocratique du Congo de voir six familles sur dix autour de la table pour le déjeuner ou le dîner car les femmes leur place est à la cuisine pas au salon !
Vous pouvez aussi changer les choses, vous pouvez devenir agent de changement c’est possible. Encouragez les bonnes pratiques en famille. Qu’en pensez-vous ?
Les filles qui ont du temps de travail égale à celui des garçons, elles prennent soin d’étudier, de revoir les notes à la maison, la détente, etc.
Faites passer le message !

Freddy Bikumbi


« Le changement commence par moi ! »

La santé face aux violences des femmes


Par Freddy Bikumbi
Les conséquences des violences aux mamans et jeunes filles dans n’importe quelle sphère de vie où elles se trouvent se manifestent sur leur état de santé ; physique voire psychologique. Pour une femme battue, on peut voir des gonflements sur son corps, soit des blessures. Pour celle qui est violentée psychologiquement, sa santé mentale reste traumatisée. C’est pourquoi, la Campagne NOUS POUVONS dans sa stratégie d’atteindre les habitants du Quartier KATINDO en Commune de Goma au Nord Kivu, elle vient de mobiliser les relais communautaires de l’aire de santé Afia Katindo.
Ph. Freddy Bikumbi
Cette aire de santé a trois cellules. Cellule du 20 juillet dirigée par Mr IGILIMA KABUNGULU, cellule RVA sous la supervision de Mme Françoise CHIBALONZA qui est en même temps secrétaire du Comité de Santé et enfin la cellule du Golf dirigée par Mr BAZAIROIS BANZI qui est l’actuel Président des relais communautaires de cette aire de santé dudit quartier.
Dans leur travail habituel, ils transmettent les informations en rapport avec leur santé des responsables de la zone de santé en ville, des centres de santé aux habitants et vice-versa. ça peut être l’apparition des épidémies, des mesures de précaution...
Au cours de cette séance, la Facilitatrice principale Mme Delphine ITONGWA, à côté de qui se trouvaient Crhistian WAKILONGO, Freddy Bikumbi a explique que NOUS POUVONS en sensibilisant ces relais communautaires que « c’est un canal pour lutter contre les violences que subissent les femmes congolaises dans ce quartier ». Elle ajoute qu’ils ont été intéressés par le message de la Campagne à travers leur Président BAZAIROIS, qui, a déjà été en contact avec ce message. C’est lorsque le Président procédait à sa restitution aux membres de ce comité de santé, qu'ils ont souhaité que les agents de changement puissent venir les sensibiliser. C’est ainsi qu’ils nous ont invités le jour d’aujourd’hui échanger avec eux sur le vécu de la femme congolaise dans leur milieu de vie ; nous parle Mme Delphine ITONGWA.
De sa part BAZAIROIS BANZI Noël, « les violences à l’endroit des femmes sont réelles dans mon quartier. Il y a des bagarres entre époux la nuit, des filles déconsidérées y ajouté des injures,… ». Il promet qu’au cours de la réunion du comité de santé de ce mois de mai, ce message touchera tous les autres membres et nous voudrions bien qu’un agent de changement soit aussi là pour suivre les échanges. C’est à ces termes qu’il nous a déclaré à la fin de cette séance.
BAZAIROIS/Ph. Freddy

Cette sensibilisation des relais communautaires a servi au changement de la décision de cet homme que vous voyez en bas. La Facilitatrice a épinglé l’aspect des violences économiques que subissent les femmes mariées. Du coup cet homme a réagi ; Il s’appelle IGILIMA KABUNGULU. Voici comment il traitait son épouse : « Ma femme épouse n’a pas droit à savoir ou connaître l’utilisation de mon salaire…. Non. Si elle connait, elle se mesurera à moi. Ma raison est qu’il ne faut pas tout dire à son épouse au foyer car nous vivons dans la pauvreté !»

Certaines femmes ne savent absolument rien du revenu de leur époux. Pourquoi, difficile d’y répondre car les raisons sont individuelles et différentes d’un homme à un autre. En voulant savoir qu’est-ce qui se cachait derrière cette décision de Mr IGILIMA KABUNGULU devenu Agent de Changement actuellement, il n’a pas hésité maintenant de nous dire en ces termes: « La réalité est qu’un homme ne gagne pas trop comme salaire aujourd'hui vue les difficultés qui lui entoure. Moi, j’ai des amis, des frères qui me demandent assistance. Et ce que je faisais, mon petit revenu était divisé pour répondre aux besoins de mes frères sans dire à ma femme épouse. Maintenant avec ce que vient de nous dire madame Delphine, je comprend qu’il est bon d’échanger avec mon épouse sur l’utilisation de ce que j’ai gagné comme revenu aussi discuter avec elle sur les imprévus; comme ça on partagera les difficultés auxquelles nous faisons face dans notre foyer nous deux.
La campagne NOUS POUVONS a un bon message que j’apprécie… et je viens de m’engager dès à présent comme Agent de changement.» Voilà comment cet homme a compris et a accepté de changer sa décision juste au premier contact de ce message. 
IGILIMA KABUNGULU

Ph. Freddy Bikumb



Parmi ces relais communautaires de l’aire de santé afia Katindo, y a aussi maman Françoise CHIBALONZA qui s’est engagée comme Agent de changement. Consciencieuse que quelques femmes congolaises dans ce quartier Katindo à Goma vivent du calvaire au sein de leurs foyers vue les comportements de leurs maris. Elle nous a déclaré : « Moi, je vois que l’ivresse des hommes est source des violences aux femmes mariées. Ces maris dans mon quartier arrivent en état d’ébriété et humilient leurs épouses en présence de leurs enfants, ça fait mal pour une maman… Jamais ils demandent pardon à leurs épouses, c’est mauvais ce que font ces hommes…»
Madame Françoise CHIBALONZA déclare qu’il y a des femmes braves qui disent non à ces genres de pratiques et amènent leurs maris à la raison une manière de lutte contre ces violences. Par exemple, « moi, je cherche à créer un dialogue franc avec mon mari, éduquer mes enfants que ces genres d’attitude ne donnent jamais l’harmonie et le bonheur en famille. Je souhaite que vous veniez dans notre église catholique du quartier ici à Katindo pour présenter ce message aux fidèles car je trouve que vous pouvez faciliter la paix dans des couples… vraiment veuillez venir… » C’est par là que Maman Françoise a terminé son point de vue sur les violences faites aux femmes avant de s’engager. 

Mme Chibalonza
« Ces relais communautaires sont près de la population et constituent un pont entre habitants et autorités. Ils vivent les réalités de violences et voilà pourquoi nous les sensibilisons pour qu’ils puissent répercuter ce message de « paix sociale et de la justice sociale ». Nous indique dans une bonne mine Mme Delphine. 
Elle continue en disant que NOUS POUVONS a réalisé une étude CAP (études sur les comportements, attitudes et pratiques à l’endroit des femmes) au Nord Kivu, Sud Kivu, Maniema et Kinshasa. Le résultat était que la majorité des gens ne savait pas ce que c’est quoi « la violence basée sur le genre que subissent les femmes congolaises. D’où, la Campagne NOUS POUVONS multiplie ses stratégies de sensibilisation et de conscientisation individuelle pour qu’ensemble nous mettions contre ces violences.

mardi 9 avril 2013

Les étudiants engagés dans la lutte contre les violences faites aux femmes

 
Ph. Freddy Bikumbi
Ce vendredi 5 avril 2013, les étudiants de l’Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs à Goma étaient en contact avec le message de la Campagne NOUS POUVONS.

« Vivons ensemble sans nous violenter », c’est autour de ce thème que les étudiants n’ont pas hésité à donner leurs points de vue sur la situation de la jeune fille étudiante et son vécu quotidien durant son cursus scolaire. Les orateurs Agents de changement, dans leurs différents exposés ont touché les formes de violences que subissent les femmes dans la communauté estudiantine. Ils ont cité la prostitution forcée pour gagner des points, des humiliations au sein des auditoires parce qu’elles sont tout simplement femme, des pratiques de violence à l’accueil des nouveaux étudiants, de bourdonnement au passage des étudiantes soit à leur réponse dans l’auditoire,...
Ph. Freddy Bikumbi
Les facilitateurs de cette rencontre ont mis un accent sur les pratiques de bleusaille qui laissent à désirer. Ces pratiques ont comme risque de décourager certaines filles congolaises à embrasser les études supérieures, de peur de se retrouver avec des habits déchirés, roulée dans la boue, vexation,… En matière de violence ne faut pas toujours voir la violence sexuelle mais ces pratiques encrées qu’on trouve que c’est normale et pourtant elles pérennisent la violence à la femme.
Au cours des échanges sur les questions réponses, un étudiant a posé cette question : « Quelles sont les stratégies de la Campagne NOUS POUVONS qui diffèrent des autres campagnes ?
Ph. Freddy Bikumbi
Ph. Freddy Bikumbi
La réponse, elles sont multiples. Selon les principes de la Campagne NOUS POUVONS, les stratégies utilisées visent la conscientisation, la mobilisation sociale, l’engagement solennel et sincère, amener d’autres membres de la communauté au changement, et bien d’autres sont mises en application pour que règne la paix sociale, la justice sociale dans nos sphères de vie. Aussi, ce mouvement n’a pas de durée comme tant d’autres. NOUS POUVONS est permanent et perpétuel pour des générations futures, car en République Démocratique du Congo déjà des hommes et des femmes sont devenus des agents de changement et leurs comportements sans violence à l’endroit des femmes sont transmis d’un individu à l’autre. Ils ont un slogan fort : « Le changement commence par moi ».
Les étudiants de l’ISDR/GL ont compris le message de la Campagne, ils se sont engagés comme Agents de changement…

Pourquoi s’engager et devenir Agent de changement ? Tout part de sa conviction que la femme a des droits comme l’homme. Et que personne n’a le droit de violenter l’autre. Seule la conscience libère cette décision de changer ses comportements et attitudes qui sous tendent toute violence à l’égard des femmes.
Pourquoi la Campagne à l’ISDR/GL ? Les autorités académiques ont jugé utile que les étudiants futurs responsables de demain puissent savoir que la jeune fille a les mêmes droits que son frère. Le développement de ce pays demande la participation de tout le monde sans discrimination aucune.

Le secrétaire académique de l’ISDR/GL Le chef des travaux Sylvestre KINYATA a pris part à cette séance de sensibilisation de même le président du comité des étudiants qui ont trouvé une opportunité pour partager les expériences de lutte contre les violences faites aux femmes entre les agents de changement er les étudiants.
Les intervenants du jour Mr Jerry’s KAJIBWAMI, Mme Delphine ITONGWA et Mme DENISE KOMBI ont profité de cette occasion pour conscientiser les jeunes étudiants futurs techniciens de développement rural à travers les échanges sur les violences à l’endroit des femmes.

Un artiste talentueux agent de changement n’a pas manqué au rendez-vous. Mackelsambo de son vrai nom MACHOZI KATAKA LUSAMBO. Il a agrémenté l’assemblée à travers sa chanson « BISHAKOSHI » qui peut se traduire comme « les valises ». Leçon morale à travers cette chanson ; Il a invité les jeunes étudiantes à ne pas prendre des vieux papas comme amants à cause de leur argent qui les trompe. Par contre, faire revenir ces mauvais papas qui abusent les jeunes filles à la raison.
 
Ph. Freddy Bikumbi
L’ISDR/GL à Goma est un milieu qui regorge maintenant des étudiants agents de changement qui attendent la cérémonie de prestation de serment solennel d’ici là.
« La femme est un autre moi-même, je ne peux pas la violenter »
Freddy BIKUMBI.
 
 

mercredi 3 avril 2013

Dans la deuxième partie de son adresse aux cadres de base de ce quartier KATINDO à Goma, Mme Delphine a abordé la question sur celui qu'on appelle Agent de changement.  Voici le contenu de son exposé:
Mme Delphine/Ph. Freddy Bikumbi
II.3. LES AGENTS DE CHANGEMENT
A travers ce mouvement social, nous oeuvrons dans la société congolaise et partout au monde. Un agent de changement est tout individu, organisation qui accepte de part sa conscience que les violences à l'endroit des femmes et jeunes sont inacceptables. On ne pousse pas quelqu'un à changer ni à adopter un comportement obligé mais de part son fort intérieur qu'une personne change de position, d'avis,etc.
En général au Nord Kivun la Campagne a des milliers d'individus, des associations qui se sont engagés comme agents de changement.
Des individus font leurs propres activités de sensibilisation et conscientisation des membres de leurs communautés pour que règne la paix sociale, la justice sociale. Des associations font la transversalité du message de la Campagne dans leurs activités dans la mobilisation communautaire.
Un agent de changement prète serment sollennelement car il est l'exemple d'un modèle de comportement dans la société.

Et l'Alliance provinciale les appuie en renforcement de capacité pour une communication efficace pour que le message soit encré dans nos pratiques quotidiennes.
J'aime bien vous parler un peu de cette communication:

La stratégie de la communication est menée en trois phases :
- Prise de conscience
- Construction des réseaux et préparation des actions de la Campagne
- Générer et consolider le changement.
Je vous ai dit sur la prise de conscience qui est individuelle non forcée. Alors, nous les agents de changement nous nous retrouvons en réseau c'est-à-dire, nous formons des alliances selon notre milieu de vie, thématique choisi pour la sensibilisation pour bien mener les actions de sensibilisation et de mobilisation sociale. A Goma par exemple, les étudiants se trouvent entre eux aux différents campus touchés par le message de la Campagne NOUS POUVONS, des mamans dans des petits marchés, à Rutshuru une alliance est opérationnelle avec beaucoups d'agents de changement, Butembo mêmement, Walikale sans oublier la ville de BENI, etc.
Ph.Freddy Bikumbi

Pous vous chefs d'avenues, des cellules,.. vous avez à choisir comment vous pouvez vous retrouvent en noyau du fait que vous êtes dans un même quartier et que les violences  faites aux femmes dans votre entité peuvent être les mêmes quipourront vous permettre de savoir quelle stratégie d communication utilisée pour lutter contre celles-ci.
La campagne a ses matériels de communication et de visibilité que vous pouvez toujours vous en servir. Nous avons les principes, des messages à partager avec les quatres qu'on peut retrouver dans nos différe ts dépliants.
Je vais terminer par ici, en vous signalant qu'au Nord Kivu, différentes alliances sont à pieds d'oeuvre partout où vous pouvez aller, vous avez des agents de changement dans cette province et mêm des insignes visibles peuvent vous montrer que la campagne s'élargissent et les gens prennent conscience petit à petit.
Monsieur le Bourgoumestre, merci de nous avoir accueillis dans votre bureau pour parler de la cause de la femme. Je suis convaincu qu'ensemble Nous pouvons mettre fin aux violences que subissent les jeunes filles et femmes congolaises dans notre ville de Goma. Merci!

lundi 1 avril 2013

Invitation au blog de la Campagne NOUS POUVONS au Nord Kivu

Messieurs, mesdames bienvenu à notre blog!
Voici que la lutte contre les violences que subissent les femmes et jeunes filles est une réalité au Nord Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo.
C'est pourquoi, à travers cet espace d'échange, nous voulons bien vous faire part des actions que mènent les agents de changement dans cette partie du Congo Kinshasa pour l'harmonie, la paix et la justice sociale qui procurent le bonheur dans notre communauté.
La Campagne NOUS POUVONS a mobilisé de millier d'Agents de changment (hommes et femmes) qui sont à pied d'oeuvre pour le changement de comportement, pratique et attitude à l'encontre des femmes.
Nous vous prions de bien vouloir accepter notre invitation pour que nous restions en contact qu'on vous informe et à vous de nous faire part de vos commentaires qui nous sont utiles.
Tous les Agents de changement avec moi, nous sommes déterminés que cessent les violences à l'égard des femmes.
Merci de votre bienveillance!
Madame Delphine ITONGWA
Point focal NOUS POUVONS au Nord Kivu
Mme Delphine ITONGWA/ Ph. Freddy Bikumbi

MOBILISATION DES CADRES DE BASE DE LA COMMUNE DE GOMA à GOMA

 L'organisation Mère et Enfant, membre de la Campagne NOUS POUVONS au Nord Kivu a sensibilisé les chefs d'avenue, de cellules du quartier Katindo sur la lutte contre les violences que subissent les femmes et jeunes filles. Cette cérémonie s'est déroulée en présence du Bourgmestre de la Commune de Goma Mr KAMBERE NZUMUKA.
Voici comment Mme Delphine ITONGWA la facilitatrice a commencé l'exposé:
Mme Delphine ITONGWA en jaune(Ph. Freddy Bikumbi)


Introduction
La Campagne est un mouvement social qui a commence dans la province du Nord Kivu en 2007. Dans le cadre d’élargissement de la CNP, nous organisons des ateliers d’information et de formation aux différentes couches de a population. C’est dans cette optique que les cadres de base des avenues BUNAGANA, ISHASHA et GOLF du quartier KATINDO en Commune de Goma sont conviés à cet atelier qui s’organise dans la salle des réunions du bureau de la commune de Goma.
Cet atelier a pour objectif :
- Informer les cadres de base des avenues ci-haut citées sur la Campagne NOUS POUVONS
- Susciter leur engagement au mouvement.
Aussi, cet atelier a pour finalité :
• L’adhésion des cadres de base au mouvement et un engagement ferme de devenir Agents de changement dans leurs avenues.
L’exposé de ce jour portera sur deux points.
• D’abord la présentation de la stratégie NOUS POUVONS
• Enfin, parler des Principes Directeurs de la Campagne Nous Pouvons.
Cet exposé se clôturera par une conclusion.
I.1. OBJECTIFS DE LA CNP
a. Objectif général
 Réduire l’acceptation sociale de la violence à l’égard des femmes dans nos ménages, dans nos avenues, dans nos quartiers, etc.
 Joindre un mouvement fort de la Campagne visant les formes de violences au quotidien, lequel mouvement fait déjà ses échos dans plusieurs pays du monde (comme l’Inde, Bangladesh,…)
b. Objectifs spécifiques de la CNP
 Un changement radical des attitudes et des croyances sociales qui sous-tendent la violence à l’endroit des femmes.
 Une prise de position collective et visible de la part de différents segments de la communauté contre la violence faite aux femmes.
 Un mouvement général de la population pour mettre un terme à la violence à l’égard des femmes.
 Une série d’alliances au niveau local, provincial et national pour combattre la violence à l’égard des femmes.
I.2. ALLIES DE LA CAMPAGNE
La Campagne se fait en collaboration avec :
 Une diversité de groupes de la société civile,
 Des réseaux aptes à combattre la violence à l’égard de leurs projets, par le contact qu’ils ont déjà établi avec la population et l’influence qu’ils peuvent avoir sur les opinions.
 Des individus et des communautés à travers le pays qui peuvent faire des choix pour combattre la violence à l’égard des femmes ou élaborer des pratiques qui promeuvent  l’égalité et la non violence dans les relations entre les hommes et les femmes.
 Des Universités et des Institutions scolaires dont les étudiants peuvent devenir des agents de changement efficaces pour aider à modifier les attitudes et les comportements discriminatoires existants.
 Des médias d’information et de divertissement qui peuvent susciter un débat sur les problématiques des inégalités de genres et de la violence à l’égard des femmes ainsi que proposer des solutions possibles pour corriger les inégalités liées au genre.
 Des célébrités qui peuvent soutenir la Campagne et rallier le soutien de nombreuses femmes à cette cause.
Les agents de changement diffusent ce message : « la violence à l’égard des femmes est inacceptable. Et les relations d’égal à égal sont forcément non violentes ». C’est-à-dire que les relations d’égal à égal sont dépourvues de violences.
I.3. IDENTITÉ DE LA CAMPAGNE
Une identité unique a été adoptée pour la Campagne sur base des consultations avec des partenaires de chaque province afin d’unifier les actions au niveau national.
Un logo est un slogan ont été adoptés pour l’ensemble du pays. Les partenaires sont encouragés à en faire usage lors de leurs événements et dans leur matériel de communication.
Les campagnes provinciales peuvent avoir leurs propres stratégies de communication.
Des outils sont développés pour diffuser le message de la CNP au niveau national. Une diffusion plus large du message de la CNP et une implication plus large du grand public se font également  à travers l’intérêt.

Mr KAMBERE NZUMUKA Bourgmestre
C.de Goma/ Ph. Freddy Bikumbi
I.4. ACTIVITÉS DE LA CAMPAGNE
I.4.1. Activités des Campagnes provinciales
- Les lancements dans les quatre provinces  à savoir Sud Kivu, Nord Kivu, Maniema et Kinshasa ont donné un profil public à la Campagne avec pour message qu’il est à la fois nécessaire et possible de mettre un terme à la violence à l’égard des femmes.
Des actions largement diffusées grâce aux agents de changement et aux réseaux qui influencent les attitudes des individus et des communautés au moyen des messages répétés sur la durée.
Une série d’actions de mobilisation communautaire visibles et coordonnées encouragent des groupes cibles spécifiques au sein de la communauté à réfléchir sur la problématique de la violence à l’égard des femmes et à agir afin de la prévenir et de la combattre.
La diffusion des messages de la Campagne dans les médias et par une variété d’autres moyens de communication novateurs remettront en question les concepts reçus et proposent des solutions de rechange des attitudes et des pratiques.
L’appui des célébrités dans la lutte contre la violence des femmes permet de promouvoir des valeurs et des comportements  alternatifs.
Bref, dans toutes leurs activités les membres feront de la CNP un thème transversal à leurs activités.
I.4.2 Activités de la Campagne nationale
• Des mobilisations des Agents de Changement
• Des manifestations pour consolider l’identité nationale
• Des Communications médiatiques très visibles
• Des séminaires nationaux et des ateliers
• Des visites d’échange et voyages éducatifs
• Etc.
Ph. Freddy Bikumbi

I.5. DÉVELOPPEMENT DE LA CAMPAGNE
Pour développer la Campagne ou  l’élargir, la mobilisation conduit à la création d’Alliances. La création d’alliances est essentielle au développement de la Campagne.
Les alliances initiales formées et initiées dans les quatre provinces en RDC s’élargissent progressivement pour inclure de nombreuses autres structures. Structures étatiques, ONG, agences bilatérales, entreprises, syndicats, association et ou organisations des étudiants, les individus etc.
FONCTIONS PRINCIPALES DES ALLIANCES
 Orienter la conception de la Campagne
 Faire parvenir le message aux publics cibles en assurant  une visibilité accrue et une large diffusion de la CNP.
 Influencer le grand public et les Décideurs à changer les lois et les pratiques sociales actuelles.
 Renforcer et élargir les réseaux actifs existants dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
 Faire enrichir la Campagne des expériences d’autres acteurs en matière de programmes et de recherches.
RÈGLES POUR GUIDER LES ALLIANCES
1. Tous les alliés doivent s’engager envers les objectifs de la CNP et tout faire pour les atteindre ;
2. Les membres des alliances doivent être très conscients de la valeur que chaque allié apporte à la Campagne ;
3. L’alliance initiale doit coopérer avec d’autres alliés en soutenant des positions, des activités ou tactiques qu’elle n’aurait pas promues autrement et vice et versa.
4. En impliquant de nouveaux membres, les alliés principaux devraient se poser une série des questions notamment les suivantes :
- Quel travail effectue l’organisation ou l’individu sur la violence à l’endroit des femmes ?
- Quelle est sa position par rapport au sujet de la CNP ?
- En quoi son groupe cible est-il affecté par la violence faite aux femmes ?
- Qu’a-t-elle à gagner en rejoignant la Campagne ?
- Quelles sont les ressources et la valeur ajoutée qu’elle pourra apporter ?
I.6. APPROCHE DE LA CNP
La Campagne fournit une plate forme commune à des individus et organisations qui s’efforcent de renforcer les capacités des femmes confrontées à la violence et ce aux niveaux local, provincial et national. Des actions coordonnées et ciblées améliorent la synergie et l’impact de la campagne. Cette approche permet également de faire converger tous ces efforts vers une campagne nationale plus large. Les campagnes provinciales tiennent compte des réalités spécifiques basées sur le contexte social, culturel, politique et économique. Ceci veut dire que chaque province met l’accent sur des aspects de violences faites aux femmes qui peuvent être différents.
Elles diffusent le même message que les Agents de Changement : « La violence à l’égard des femmes est inacceptable et les relations d’égal à égal sont forcément non violentes ».
I.7. CIBLES DE LA CAMPAGNE
La Campagne cherche à influencer les groupes suivants :
1. La population à se positionner contre la violence à l’endroit de la femme, à arrêter et à prévenir les comportements violents et à influencer leurs pairs à faire de même.
2. Les jeunes à rompre le silence qui entoure la violence à l’égard des femmes, à s’y opposer, à adopter des valeurs non discriminatoires dans leur propre vie (le changement commence par moi) et à éviter de s’impliquer dans des relations violentes et à inciter leurs paires à faire de même.
3. Les Décideurs dans les institutions publiques à élaborer et à mettre en application des politiques et des programmes pour soutenir les femmes exposés à la violence ainsi que pour amener les coupables en justice.
II. LES PRINCIPES DIRECTEURS DE LA CAMPAGNE
II.1. FONDEMENT
« L’union fait la force »
II.2. LE PROCESSUS DU CHANGEMENT
- Le changement est une responsabilité individuelle
- Le changement se trouve dans la force individuelle
- Le changement est un processus social
 C'est la première partie de cet exposé de Mme Delphine Itongwa. Nous allons vous prooser la suite.