vendredi 24 janvier 2014

Lancement de la Campagne NOUS POUVONS en ville de BENI

2014, année de réalisation. 4 ans après le début des activités de sensibilisation et de mobilisation sur le changement de mentalité dans la lutte contre les violences aux femmes dans cette 2è ville de la province du Nord Kivu. Cette semaine en date du 21 janvier, l’Alliance provinciale du Nord Kivu a lancé officiellement la Campagne NOUS POUVONS. Des jeunes étudiants, des hommes, des femmes et filles étaient présents pour soutenir cette manifestation solennelle.

Caravane motorisée, défilé des agents de changement venus de Butembo, de Goma, Mangina et KYANJABA ainsi que ceux de BENI. A l’avant plan de la marche, la fanfare kimbaguiste du Rond Point du 30 juin devant l’enclos de la société ENRA passant par le Rond Point Nyamwisi direction vers le quartier Mupanda au TCB-Terminus (Terminal) et retour au Rond Point NYAMWISI jusqu’au point de chute Stade municipal de BENI où différents mots de circonstance ont été prononcés.
Ce lancement est une autre opportunité pour NOUS POUVONS de montrer au grand public que la lumière arrive et que des personnes et organisations sont actives dans la lutte contre les violences faites aux femmes, a déclaré Mme Delphine ITONGWA Point focal provincial de NOUS POUVONS au Nord Kivu. Pour elle, « les agents de changements ici présents vont amener d’autres citoyens au respect de la personne de la femme et de l’homme pour notre bonheur et harmonie au sein de la société congolaise à partir d’ici à BENI ».


Devant le public réuni au grand stade de la ville de BENI, Mme Delphine a tout d’abord expliqué c’est quoi la campagne NOUS POUVONS en tant que mouvement social et le pourquoi de son objectif primordial d’éradiquer les violences à l’égard des femmes et jeunes filles. « Ce que nous faisons à travers ce mouvement social c’est vouloir arriver à la stabilité de nos familles, au respect des droits des femmes au même titre que ceux des hommes dans nos institutions et au finish, la relation d’égal à égal est non violente ».

L’autorité urbaine a pris la parole. C’est le maire adjoint Mme Angel BIRUSHA NYIRABITARO Représentant son titulaire empêché.  Pour l’autorité, « Non et non aux violences faites aux femmes. Elle emballe l’assistance par une anecdote : Dans nos familles, l’homme ne dénonce pas s’il est battu par son épouse car c’est rare de constater ce fait. La vérité incontestable, l’épouse est injuriée, battue mais elle dénonce. 
De gauche à droite: PCA LOFEPACO, Point focal, Maire BENI
 Voilà pourquoi nous devons soutenir l’action de lutte, de non violence pour une cohabitation pacifique entre nous humains.
Comme d’habitude, l’allumage des bougies s reste un signe fort, pourquoi ?


Mme Delphine Itongwa ne manche pas les mots devant le public. Elle explique : Ces bougies sont un symbole de lumière qui arrive dans notre milieu. Nous sommes convaincus que le changement des mauvaises attitudes, pratiques à l’endroit des femmes est une lumière qui va éclairer la ville de BENI.

Des artistes comédiens de Butembo, Mackelsmabo musicien venu de Goma et de BENI musicien TATA Charles tous ont pris part à ce lancement officiel.


Et vous qu’entendez-vous de ce lancement de NOUS POUVONS à BENI ?







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lundi 13 janvier 2014

Bweremana Débout pour la lutte contre les violences aux femmes

Une forte équipe des Agents de changement est descendue au sud de Goma à plus au moins 50 km pour parler aux habitants que la femme violentée est écartée au processus de développement du village. Appel aux participants à montrer aux voisins du village qu’une « vie harmonieuse est dépourvue des violences ».
LA considération de la femme en société dépasse toute chose. Message des facilitateurs aux participants.
Une des salles de l’Institut BWEREMANA a servi de cadre pour la réalisation de ce dialogue interactif pour 32 hommes et 18 femmes qui se sont imprégnés de l’approche NOUS POUVONS avec deux grands points de définition :
•    Qu’est-ce qu’on entend par homme au village Bweremana ?
•    Qu’est-ce qu’on entend par femme dans la société de Bweremana ?
Les participants ont défini tout ce qui caractérise l’homme et la femme selon leur milieu, tradition, culture et en déduire des conclusions sur le vécu de tout un chacun. Il est ressorti que la femme n’avait pas de considération.
C’est avec cet avis que la sensibilisation a eu son pesant d’or afin de redorer le blason de la femme au village Bweremana.




Mme Delphine ITONGWA point focal provincial de NOUS POUVONS au Nord Kivu à la tête de l’équipe de facilitateurs a invité les participants à échanger sur les pistes de solution aux violences sans interférence des personnes étrangères de Bweremana.

A la fin de ce dialogue, les participants ont émis le vœu de voir la Campagne revenir pour organiser une activité spécifique aux couples pouvant aider selon eux à combattre les violences conjugales car la femme en est victime vu certaines mauvaises coutumes. De même, revenir car les hommes ayant participés à ce dialogue se sont engagés comme des Agents de changement et ils comptent réaliser de leur propre volonté une Action commune des hommes " puiser de l’eau de la source jusque chez soi à domicile "en présence des enfants et épouses comme exemple dans le changement car ils ont déclaré « il n’y a pas des travaux uniquement prévus pour les femmes et pour les hommes à part la maternité. »

KIRUMBA : Dialogue interactif sur les violences faites aux femmes

 Les représentants de différentes couches des habitants de la cité de Kirumba en territoire de Lubero à plus de 200 km au nord de Goma ont pris part à une séance de dialogue interactif sur la lutte contre les violences à l’endroit des femmes. Pourquoi la surcharge des mamans en revenant du champ ? Certaines n’ont pas droit à gérer seules les revenus de leurs récoltes ? Pourquoi la voix de la femme ne peut passer au conseil de famille où siègent des hommes avec des femmes au village ?

Des enseignants, chefs de base, policier, jeunes, mamans agricultrices, étudiants ont échangé sur le vécu des filles et mamans paysannes dans cette contrée.

Aubaine pour Mr KAKULE ZAWADI et Mr Etienne KAMBALE d’ouvrir le débat sur la réalité de la vie des femmes. Une large explication sur la Campagne NOUS POUVONS partant de ses principes et stratégie de mobilisation sociale.




Les deux facilitateurs venus des organisations Agents de changement LOFEPACO et FPJAD ont présenté les potentialités que regorge la femme. Lesquelles prouvent son leadership partout où elle se trouve, elle reste capable comme son homologue homme.
Des échanges se sont bien déroulés dans des séances en carrefour.

En exergue le leadership de la femme paysanne. Les quelques étudiants de Kirumba ayant participé à ce dialogue interactif ont souhaité que la Campagne revienne pour la pérennisation de la stratégie NOUS POUVONS.

L'Alliance du Nord Kivu compte soutenir des actions tranversales des agents de changement qui sont déterminés à réaliser de sensibilisation au sein des communautés locales pour l'éradication des violences faites aux femmes et jeunes filles dans cette partie du Nord Kivu.

L'Asbl Fondation Point de Vue des jeunes Africains (FPJAD) engagées dans la campagne de mèche avec les étudiants agents de changement vont entrer en jeu dans la mobilisation du grand public de Kirumba, Kayna et les périphéries.

mardi 7 janvier 2014

Goma: Des jeunes congolais avertis contre la violence

L’alliance du Nord Kivu de la Campagne NOUS POUVONS a ciblé les jeunes gens de la ville de Goma pour participer à un forum propre à eux sur les violences faites aux femmes. Moment d’échange, de débat houleux sur la situation de la femme, en particulier celle des jeunes filles.
Ce forum a permis à l’Alliance provinciale de prendre encore une fois en considération les vœux des jeunes dans la lutte contre la violence à l’endroit des femmes.


Lors des travaux en sous ateliers ont permis aux participants d'élucider certaines violences commises aux jeunes filles. Ils ont dénoncé de cas tels que :
•    Les filles qui se réveillent tôt le matin à Goma pour aller puiser de l’eau au lac Kivu. Revenir à la maison balayer ou torchonner la maison, préparer à manger pour la famille et surtout sans repos avec des attaques psychologiques à leur endroit pendant que leurs frères se réveillent et partent à leurs programmes privés.
•    Les jeunes mesdemoiselles qui terminent les études ont du mal à trouver de l’emploi car sous condition. Devenir amante du chef, prostitution forcée pour gagner de soul et aux étudiantes prostitution pour avoir des points à l’école.Aussi des conséquences néfastes sur la vie et le physique de la jeune fille. Les jeunes ont parlé de ces grossesses indésirables, maladie sexuellement transmissible, devenir célibataire endurcie voire la perte de confiance en soi pour celle-ci.
•    L’héritage en famille selon eux est l'une des sources de violence aux jeunes filles car discriminées.
•    Les jeunes filles n’ont pas droit au choix de leurs fiancés car l’influence des familles pèse sur cette décision.





Avec ces violences faites aux jeunes filles, les participants ont cité certaines étant comme des pratiques préconçues sur de mauvaises coutumes, la discrimination de la fille en famille au profit de son frère, mauvaise éducation basée sur l’autorité de l’homme…

Les jeunes n’ont pas accepté de quitter la salle du forum sans  définir des actions concrètes qu’ils comptent mener dans leurs différents milieux de vie. Ils ont promis contribuer à la lutte contre les violences faites aux femmes par la sensibilisation intrant famille,
de même, profiter des rencontres des jeunes pour en parler, passer le message de la stratégie NOUS POUVONS de bouche à l’oreille, voter la jeune fille candidate devenir responsable d’une association des jeunes, ils se sont engagé en un seul homme comme agents de changement.