mercredi 27 août 2014

Je réalise mon travail en sensibilisant contre les violences aux femmes

Par Freddy Bikumbi
BAVURHE MURABAZI Bavon est agent au bureau du Quartier KYESHERO en ville de Goma au Nord Kivu. Nous lui trouvons en plein boulot. Il est recenseur des habitants. Chose intéressante, premier regard au mur de son local, des affiches y sont  placées. BAVURHE MURABAZI accueille les habitants qui viennent solliciter les services étatiques. Il les installe. Après avoir répondu à leurs doléances, sans tarder il ouvre une séance de sensibilisation sur le respect des droits de la femme et de l’homme. Voici ses propos : « Ces images portent un message pour notre bonheur. Ces affiches sont de la campagne Nous Pouvons mettre fin aux violences faites aux femmes ayant des hommes, des jeunes, militaires, des chefs ainsi que des femmes qui n’acceptent plus qu’une femme soit violentée. Êtes-vous prêts qu’on en parle en profondeur ? » Un petit silence de ses interlocuteurs puis murmure et enfin, une réponse « parle, nous vous écoutons… »
La personne que vous voyez, ne sachant pas que parmi les gens qui l’écoutent, je suis agent de changement content de son travail de sensibilisation. Je viens d’un autre quartier de Goma, KATOYI pour solliciter le service de l’Etat congolais dans cette entité administrative KYESHERO car notre parcelle s’y trouve sur avenue Lemera 148 qui doit payer la taxe foncière de la DGRNK. Dans son bureau, nous prêtons tous oreille comment il nous explique les formes de violences à l’endroit des femmes.
En tant qu'agent de changement, il a insisté sur une seule forme de violence : l’ivresse dans des couples au quartier KYESHERO. Pour lui, c’est le début de tout les maux en famille. « Nous assistons à des bagarres, injures entre parents qui ne reflètent pas une bonne vie en famille ici chez nous » a-t-il conclu.
En terminant son speech, il dit en swahili « tuache watoto wetu waishi katika hali isiyo kuwa na ujeuri !» pour dire en français «  donnons chasse à nos enfants de vivre dans un environnement sain, sans aucune violences... »  A la fin de cette brève séance d’échange, nous lui approchons pour savoir comment il a été en contact avec le message de la campagne. Il nous a déclaré être sensibilisé depuis 2010 dans un atelier de la campagne Nous Pouvons à l’hôtel La Joie PLAZZA de Goma et participe souvent à des manifestations de NOUS POUVONS à travers son Alliance locale de KYESHERO. Suivons de telles initiatives pour notre paix.

lundi 25 août 2014

Mobilisation des acteurs budgétaires au non violence aux femmes

Les agents de l’État congolais impliqués dans la gestion des finances et budgets en province du Nord Kivu, entendez par là les conseils des ministres provinciaux aux finances, les mandataires des budgets urbains, les directeurs des cabinets des ministres provinciaux, et bien d’autres viennent d’entrer en contact avec le message de la campagne nous pouvons mettre fin aux violences que subissent les filles et les femmes, c'était le vendredi 22 août 2014 à Goma chef-lieu de la province. Le Point focal de NOUS POUVONS au Nord Kivu Jerys Kajibwami facilitateur principal a animé une séance de sensibilisation à l'intention de ces acteurs. Il a amené son auditoire à comprendre l’importance de la lutte contre les violences aux jeunes filles et aux mamans.
Jerys Kajibwami a donné des exemples observables dans notre société. Il a dit: "notre conscience doit nous pousser à dire non à ces violences. Telles que : injurier sa sœur soit son épouse en public comme en privé, les coups et blessures, discrimination des filles à l’héritage, et bien d’autres formes qu’on vit dans nos milieux de travail. En ajoutant certains maris refuent à leurs épouses de travailler malgré leurs diplôme. L’harcèlement sexuel en milieu du travail, le fait d’être femme on n’a pas droit à accéder au poste de prise de décision,  toujours les femmes sont secrétaires-caissières sont de violences institutionnelles et aussi le viol, l’assassinat d’une femme sont parmi les violences extrêmes. Emerveillé de ce message, deux béninois étaient dans la salle. Ils sont surpris qu’en République Démocratique du Congo la lutte contre les violences faites aux femmes est en cours. Vu leur engagement dans cette lutte, ils ont accepté de porter le t-shirt, le bracelet et insigne de NOUS POUVONS jusque dans leur pays.
Un de deux Béninois.
Disons qu’avec les explications du facilitateur, un des Béninois a dit à l’auditoire que dans leur pays le Bénin, une des violences à la femme c’est la polygamie. Un homme est autorisé à prendre trois femmes comme épouses pour le mariage civil donc officiel mais le contraire n’est pas du tout acceptable.
Pour les acteurs budgétaires du Nord Kivu, il est temps que tout le monde agisse dans sa sphère de vie afin qu’une paix durable règne dans nos familles et en milieu du travail en respectant au vrai sens la personne de la femme comme l' un d’eux qui a témoigné que je cite « Dieu en créant la femme. Il lui a doté un caractère bon que l’homme n’en n’a pas. Voilà pourquoi, ce que l’homme ne tolère pas, la femme, elle supporte. En ajoutant, que là où nous politiciens nous échouons, la femme à ce rôle, elle nous donne un résultat. »  Fin de citation. Le message est passé. Ce qui reste n’est que la conscience individuelle pour le changement de mauvais comportements vis-à-vis de la femme nous a déclaré Jerys Kajibwami au sortir de la séance.